TRAITER UN ENJEU DE
SANTÉ PUBLIQUE MAJEUR
Le sujet de la qualité de l’air intérieur est devenu un enjeu de santé publique. Il a été établi, pour la première fois, par la loi sur l’air de 1996 et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 (loi LAURE), instituant le « droit à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé ».
Les travaux de recherche, engagés depuis lors, ont largement contribué à améliorer l’état des connaissances sur le sujet… mais ils ont aussi permis de qualifier l’ampleur d’un phénomène jusqu’alors sous-estimé. L’exposition à la pollution dans les bâtiments non-industriels fait perdre 2 millions d’années de vie en bonne santé à la population européenne (Wargocki, 2015). En France, ce sont 20 000 décès prématurés par an imputables à ces pollutions (ANSES/ OQAI, 2015).
Paradoxalement, alors que l’acte de construire répond au besoin de protéger l’homme et ses activités, les bâtiments sont devenus un vecteur majeur de contamination des personnes. Une mauvaise qualité de l’air peut favoriser l’apparition de l’asthme, de manifestations allergiques et de symptômes tels que les maux de tête, les fatigues, les irritations, et les vertiges.
A l’inverse, la bonne qualité de l’air a un effet démontré sur la qualité de concentration et le taux d’absentéisme dans les écoles.
L’enjeu consiste donc à offrir des espaces de vie et de travail sains aux occupants pour participer à leur bien-être quotidien.
RÉPONDRE AUX BESOINS DES
PROFESSIONNELS DU BATIMENT
L’affichage sanitaire des produits de construction et l’obligation de surveillance de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public témoignent de la volonté du législateur à traiter cet enjeu de santé publique. Mais en dépit de ces nouvelles dispositions, les professionnels connaissent une vraie difficulté pour s’approprier le sujet, faute de lien avec les pratiques métier.
Pour placer la santé au cœur de l’acte de construire, l’ADEME a mobilisé un collectif d’acteurs afin d’élaborer et d’expérimenter une méthode de management de la qualité de l’air intérieur des bâtiments, focalisée sur l’apprentissage par le terrain.
UNE DÉMARCHE ÉVOLUTIVE
TOURNÉE VERS LES PRATIQUES MÉTIER
Une démarche basée sur la collaboration entre les métiers.
La méthode ECRAINS® est ouverte à l’innovation et repose sur un principe d’enrichissement issu des expériences de terrain.
Elle est donc élaborée par et pour les professionnels, afin de répondre à la diversité des situations.
Elle s’adresse aux principaux acteurs du bâtiment : Maîtrise d’ouvrage, Maîtrise d’œuvre, entreprises de mise en œuvre. Elle comporte un référentiel commun et des outils adaptés à chaque compétence et chaque type d’acteur.